C’est à quarante ans que Patrick Baudouin, démarre sa vie de vigneron après une jeunesse militante et une carrière de libraire rue de Belleville à Paris. En 1990, il revient donc en Anjou sur les terres de ses arrière-grands-parents : 1,5 hectare de vigne et plein de promesse.
Un profond respect pour l’homme. Patrick marque cette région à travers ses combats pour la valorisation du Chenin, la défense de ses appellations, des crus d’Anjou et l’expression de vins plus justes, plus vrais sans chaptalisation. On retrouve dans sa gamme des cuvées reconnues parmi les plus beaux exemples d’Anjou secs, demi-sec, Savennieres, Coteaux du Layon et Quarts de Chaume.
Par où commencer pour vous parler de ces grands chenins… Par la dégustation sûrement ! Des vins de gastronomie, des bombes de chenin qui illuminent les verres, qui font vibrer la bouche et scintiller les yeux !
LE RESPECT DES TERROIRS DE COTEAUX DE L’ANJOU NOIR
Toutes les parcelles se situent dans « l’Anjou noir », sur le massif armoricain, la partie ouest de l’Anjou, non seulement en coteaux, mais sur des sols schisteux, très caillouteux, difficiles à travailler, peu fertiles et à faible réserve en eau ; à la différence de la partie Est de l’Anjou, l’Anjou blanc, argilo calcaire.
LEUR EXPRESSION DANS LE VERRE : minéralité, puissance. Vins qui se révèlent à table. Vins de garde. Vins rares, vins de niche : les chenins secs de l’Anjou noir ne représentent que 2% de la production des vins d’Anjou.
VITICULTURE : plantation de racinés, massales, bio, arbres, prairies, haies, travail manuel, moutons, chevaux, biodiversité y compris des sols.
Less vignes, âgées de 10 à 70 ans, sont conduites sans désherbants depuis 1997, sans molécules de synthèse depuis 2001, certifiées bio à partir de 2005. Depuis 2017 l’équipe travaille les sols en partie avec des chevaux. Elle préserve les haies, les défriche en gardant les arbres, en plante et en replante. Au domaine on plante et complante les vignes avec les porte-greffe d’abord, pour greffer les massales trois ans après. Le travail sur la vie du sol est très important chez Patrick Baudouin car elle contient 56% de la biomasse terrestre et la biodiversité si précieuse, est menacée.
VINIFICATION : vinifications et cuvées parcellaires, exprimant les particularités de vins de lieux. Seul intrant : un peu de so2 sur certains millésimes, fermentions en fûts patinés par les années.
La règle à la cave est : fermentations spontanées mais accompagnées. Il est parfois nécessaire d’intervenir davantage, notamment depuis 2017, en cas de danger de déviations vers le vinaigre et autres défauts que nous ne désirons pas. Le changement climatique modifie les conditions de vendange (chaleur) et de fermentation (enclenchement précoce des malolactiques), et l’équipe cherche toujours à obtenir des vins qui expriment avant tout leur terroir. Le vin est un produit voulu par l’homme, un produit de culture humaine, à nous de l’assumer. Tous nos vins fermentent et sont élevés en fûts, de diverses contenances, de la barrique 228l au foudre. Mises en bouteille après un an minimum.
Vin liquoreux : pas de chaptalisation sur aucun vin depuis 1994. C’est la nature qui détermine pour chaque millésime si la parcelle s’exprimera en coteaux du layon liquoreux ou en Anjou sec.