Dès la dégustation du Petit Clos j’étais conquise… Laissez-moi vous présenter ce petit domaine aux vins de haute voltige. Le vignoble de six hectares est logé contre le plateau des Terrasses du Larzac au pied du Cirque de Labeil.
UN APPRENTISSAGE TRÈS ENRICHISSANT
Originaire du Sud de la Charente-Maritime près de Bordeaux, Géraldine Laval décide de faire son BTS Viticulture Œnologie à Beaune où elle a la chance de débuter en stage en 2004 chez Olivier Leflaive en Bourgogne avec Franck Grux, puis passe six mois auprès de Jean-Louis Chave en 2006 (Hermitage, Rhône nord). Elle rencontre en 2008 son maître à penser, Olivier Jullien du Mas Jullien en Languedoc, Elle s’imprègne alors de la rigueur, de l’écoute du vivant et du calendrier lunaire qui dicte certains travaux à la vigne comme à la cave. Toutes les étapes à la vigne comme à la cave ont du sens pour Géraldine ! La philosophie, le travail, les vins et l’homme lui confirment qu’il est temps de se lancer et ce sera sur les terroirs de Lauroux et Poujols.
Le plus dur reste à faire… trouver de belles vignes ! Et c’est au cours d’une balade (dont l’itinéraire lui est conseillé par un certain Olivier Jeantet), tout au bout d’un petit chemin de Lauroux que deux parcelles de grenache s’imposent à Géraldine… elles semblaient l’attendre. Son aventure commence enfin avec le millésime 2009 ; un millésime compliqué et chaud mais où elle s’en sort bien en préservant de l’acidité malgré tout.
UN TERROIR D’UNE RARE FRAÎCHEUR
Plantées au coeur du Cirque de Labeil à quelques 450 mètres d’altitude, les vignes du Clos Maïa poussent principalement sur des éboulis calcaires du Larzac. C’est le climat qui a été décisif dans son choix de terroirs. Une pluviométrie bien supérieure à la moyenne régionale qui, ajoutée à des sols particulièrement drainants, apporte aux vignes une alimentation hydrique toujours présente mais jamais en excès. L’altitude des vignes offre des températures plus fraîches qu’ailleurs dans les Terrasses du Larzac, ce qui se retrouve d’ailleurs dans les vins.
Lorsqu’on ajoute à tous ces paramètres un vent du nord qui agît en véritable antibiotique naturel pour les vignes, on obtient le lieu idéal pour conduire une agriculture biologique, chose essentielle pour retrouver le vivant et la vibration dans les vins. Preuve d’un équilibre retrouvé, les herbes poussent naturellement pour créer de la vie au cœur des vignes. Les cycles des lunes sont respectés et la vinification est réalisée sans excès à l’aide des levures indigènes pour laisser les terroirs s’exprimer.
« C’est le raisin qui dicte les actes. Nous ne faisons que l’accompagner sans jamais le diriger. » Géraldine Laval
DES VINIFICATIONS AU SERVICE DU RAISIN
Le parcellaire est composé de Grenache noir, de Cinsault, de Carignan noir, de Syrah et un ensemble de vieux cépages pour les rouges et de Grenache Gris, de Chenin, de Roussanne, de Terret Bourret pour les blancs.
Sa rencontre avec Olivier Jeantet du Mas Haut Buis va pousser Géraldine un peu plus haut dans les montagnes, plus particulièrement à La Vacquerie, un charmant village de 137 âmes, perché à 650 mètres d’altitude. C’est dans ce même village qu’elle trouve une ancienne bâtisse construite en pierre de taille sur des roches enterrées, et décide tout naturellement d’y faire son premier chai.
Les vinifications et les extractions y sont douces, l’objectif est d’accompagner plus que de diriger. L’élevage du Petit Clos se fait en cuve béton, celui du Clos Maïa en foudre autrichien 20 hL. Les blancs quant à eux sont vinifiés et élevés dans des demi-muids (500L).